Les États Généraux des Itinérances Artistiques


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Organisation d’États Généraux des Itinérances Artistiques

POLITIQUE CULTURELLE - Durant deux ans, temps d’échanges et de recherche alterneront pour questionner l’itinérance dans toutes ses dimensions.

Le 18 janvier 2024, dans le cadre des Biennales internationales du spectacle (BIS) de Nantes, ont été lancés les États généraux des itinérances artistiques, qui se déploieront sur une période de deux ans (2024-2025). Coordonnés par le Centre international pour les théâtres itinérants (CITI), Les Tréteaux de France-Centre dramatique national, le Théâtre de La Manufacture-Centre dramatique national Nancy Lorraine, Le Séchoir, scène conventionnée d’intérêt national basée à La Réunion, le festival Villeneuve en Scène et l’Union fédérale d’intervention des structures culturelles (Ufisc), ils agrègent de nombreux partenaires, illustration de ce que l’itinérance concerne aujourd’hui des acteurs très différents de l’écosystème du spectacle vivant, ainsi que l’État et les collectivités territoriales, perçus comme des relais essentiels de ces types de projets. Sont ainsi conviés à la réflexion et à « la fabrique d’un récit commun » l’Association des Centres dramatiques nationaux (ACDN), l’Association des scènes nationales (ASN), le Syndicat des cirques et compagnies de création (SCC), l’Office national de diffusion artistique (Onda), l’Association des maires ruraux de France (AMRF), l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) et la Fédération nationale des directrices et directeurs des affaires culturelles (Fnadac).

Les objectifs poursuivis par ces États généraux sont multiples : réinterroger ce que l’on l’entend par itinérance artistique, considérer la place que celle-ci occupe dans les institutions culturelles, exposer les défis auxquels elle est confrontée et enfin la façon dont une pratique aussi ancienne s’adapte à un nouveau contexte.

En induisant un nécessaire déplacement de la diffusion, en s’emparant de lieux non conventionnels (notamment l’espace public) et en allant à la rencontre des habitants, l’itinérance peut pallier un déficit d’équipements sur un territoire et favoriser la démocratisation culturelle. « Elle va surtout questionner l’urbanisme, les mobilités, les paysages, et ouvrir le champ des possibles dans des espaces qui semblaient auparavant fermés », ajoute Pépita Car, artiste, coordinatrice du CITI et des États généraux des itinérances artistiques. Par ailleurs, parce qu’elle s’inscrit non seulement dans un espace, mais aussi dans un temps, particuliers, l’itinérance laisse une trace, contribue à la construction d’une mémoire commune, façonne l’identité des territoires traversés et convoque de nouveaux imaginaires et récits. Toutes ces dimensions seront explorées lors des États généraux, qui aborderont également le spectre extrêmement large des propositions artistiques – du cirque, du théâtre, de la danse, de la marionnette, du conte et des formes plus contemporaines – et défendront l’itinérance comme vecteur de développement écologique et territorial. « Nous espérons inspirer des artistes et compagnies potentiellement séduits par ce mode de création et de diffusion dont ils partagent les valeurs, souligne Pépita Car. Aujourd’hui, par exemple, les mobilités douces sont beaucoup évoquées au sein de l’itinérance, certains optant pour le vélo, la marche, la roulotte ou le bateau. »

Les États généraux se déclineront sous deux formats :  des temps forts (deux à trois jours consécutifs) destinés à créer des liens entre les artistes et ceux qui produisent l’itinérance, et des temps de recherche consacrés à une thématique précise, sur un territoire déterminé. Chaque rencontre permettra de constituer des ressources, qui seront ensuite valorisées selon une méthode restant encore à définir. Enfin, les organisateurs et partenaires souhaitant, indique Pépita Car, « influer sur les politiques culturelles, faire en sorte que l’itinérance soit mieux reconnue, soutenue et accompagnée institutionnellement », sera rédigé un livre blanc à l’intention du ministère de la Culture et des collectivités territoriales.

 

Retrouvez l’article original ici : [www.artcena.fr]